La vision royale de la formation professionnelle vise à promouvoir l’amélioration et la valorisation des compétences professionnelles des jeunes marocains avec ou sans diplôme et considère le développement des compétences et des qualifications professionnelles comme un levier essentiel pour stimuler la croissance économique et réduire le chômage du pays. Elle met l’accent sur le développement de programmes de formation de haute qualité s’alignant sur les besoins du marché du travail en vissant l’employabilité des jeunes, l’excellence, l’équité et l’inclusion dans le domaine de la formation professionnelle.
Entre les établissements publics et privés un défi important doit être mené pour assurer la qualité et la cohérence de l’offre de la formation professionnelle.
Au Maroc, le système de formation professionnelle est organisé en niveaux. On retrouve notamment les niveaux Certification d’Apprentissage Professionnel « CAP », Spécialisation « S », Qualification « Q », Technicien « T », et Technicien Spécialisé « TS » qui offre une formation de base pour les métiers. Les EFPP se concentrent souvent sur des formations de Technicien Spécialisé, de Technicien qui sont les plus demandés. Les filières de niveau Qualification et Spécialisation sont de moins en moins offertes, sauf pour certains secteurs de formation tels que : la coiffure, textile et habillement…
Les modes de formation sont mis en place pour répondre aux besoins de qualification et d'employabilité des individus. Chacun de ces modes de formation a son propre rôle et intérêt dans le système de formation professionnelle.
La formation continue s'adresse aux personnes déjà engagées dans la vie professionnelle qui souhaitent améliorer leurs compétences ou se reconvertir. Elle permet aux travailleurs de se former tout au long de leur carrière pour s'adapter aux évolutions du marché du travail, aux nouvelles technologies et aux exigences professionnelles changeantes.
Dans le domaine de la formation professionnelle privée, tant les formateurs permanents que les vacataires jouent un rôle essentiel dans le processus de formation. Voici un aperçu de leurs rôles respectifs.
Actuellement au Maroc, des passerelles existent entre le dispositif de formation professionnelle et l'enseignement supérieur, permettant aux apprenants de poursuivre leur parcours d'études et de développer leurs compétences.
Il existe des passerelles entre les dispositifs de formation professionnelle et l'éducation nationale pour favoriser la continuité et la complémentarité entre ces deux domaines. En effet, notre dispositif de formation professionnelle a été conçu pour accueillir les sortants de l’enseignement général, et ce, à différents niveaux de scolarité, en récupérant les exclus du dispositif ou ceux qui font le choix de s’orienter vers une formation professionnelle.
Le dispositif de formation professionnelle propose plusieurs passerelles pour faciliter la transition et la progression des stagiaires en passant, selon des conditions particulières, d’un niveau de formation au niveau suivant.
Il serait judicieux d’avoir un contrat-programme de la formation professionnelle à travers un accord formel entre les autorités compétentes dans le domaine de la formation professionnelle et la FMEP en tant que représentant du secteur privé de la formation professionnelle. Ce contrat visera à définir les objectifs, les engagements et les modalités de collaboration entre les deux parties pour améliorer la qualité de la formation professionnelle et répondre aux besoins du marché du travail.
Les Partenariats Public-Privé jouent un rôle important dans le domaine de la formation professionnelle. Les PPP permettent une collaboration entre les acteurs publics et privés pour développer et améliorer les offres de formation professionnelle.
Nul ne peut nier l’impact positif des opérations de qualification et d’accréditation sur la qualité d’organisation et de formation des EFPP, mais aussi la charge de travail et le coût additionnel que ce système exige.
L’évaluation interne, nommée « auto-évaluation » : est évaluée tous les trois ans par le DFP, à partir d’un référentiel ad hoc et d’une grille permettant d’implémenter les résultats et de mesurer automatiquement les écarts par rapport aux exigences du référentiel. Les résultats sont communiqués au Département via l’application E@REF.
L’évaluation externe est réalisée par des auditeurs externes (homologués ISO et éventuellement sur la base d’un accord de partenariat avec IMANOR), ou d’autres auditeurs indépendants (compte tenu du volume d’établissements, et de la mise en place progressive de l’évaluation externe), sur la base du référentiel d’évaluation externe, à l’aide de la même grille d’implémentation des résultats (adossé à la norme ISO 21001).
La labélisation est une étape importante. Elle est couplée à l’évaluation externe et vise à valoriser les EFP qui sont entrés dans une démarche d’amélioration continue en matière de structuration, d’amélioration de l’offre de formation et de l’offre de services aux bénéficiaires et aux partenaires.
Partenariats entre établissements public-privé de formation professionnelle : La réglementation en vigueur encourage les partenariats entre les établissements de formation professionnelle privés et les organismes publics, tels que l'Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail (OFPPT). Ces partenariats devraient permettre de bénéficier d'un soutien technique, financier et logistique pour le développement des programmes de formation et pour l'adaptation aux besoins du marché du travail. A ce niveau beaucoup reste à faire.
Qualification et Accréditation : Le DFP veille à Qualification des filières de formation et à l'accréditation des EFPP afin de garantir la qualité de formation dispensée. Cette reconnaissance officielle permet aux établissements de gagner en crédibilité et en attractivité auprès des apprenants et des entreprises.
La communication commerciale pour les EFPP revêt un caractère important. En effet, les EFPP consacrent un budget important, variable en fonction de leur taille, à la prospection et aux campagnes de communication chaque année. Il serait judicieux que le DFP participe à ces actions : les filières, les débouchés, la reconnaissance des diplômes pour les EFPP accrédités, les bourses d’études, les concours, les passerelles…
Elaboration et actualisation des programmes de formation : Mise en place de mesures d'assistance à la conception des programmes de formation et à leur mise à niveau avec le développement des échanges entre le public et le privé (OFPPT et autres départements formateurs…)
Qualification des ressources humaines des EFPP : Le DFP devrait encourager la formation continue des formateurs et des directeurs des établissements de formation professionnelle privés à l’instar des programmes de développement professionnel qui étaient mis en place auparavant. Ces actions permettent d’améliorer les compétences pédagogiques et techniques des formateurs et des directeurs pédagogiques, contribuant ainsi à l'amélioration de la qualité de la formation et de management des EFPP.
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